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Le lundi 20 novembre matin et après-midi quatre classes de CM1, CM2 ont assisté au spectacle du trio Élisabeth Paniez, Christophe Piot, Gaël Ventoux : Le Monde sera, composé autour de la poésie de l’écrivain guadeloupéen Daniel Maximin.

Depuis son cadre en bois situé au-dessus du bar, Pannonica de Kœnigswarter domine la salle : chaleureux, recueilli ou survolté elle le connaît son public par cœur. Habituée mais jamais blasée la baronne est accueillante quels que soient ses invité·es. De tous les visiteurs, les groupes d’enfants sont les plus surprenants, ils sont à la fois impatients, curieux, naïfs et exigeants. S’y mêler c’est se reconnecter à la découverte qui est l’essence même du spectacle.
On rentre classe par classe, on se compte… c’est un porte-manteau par classe, il faut éviter de se mélanger ! On se recompte… « Chuuut ! » Les premières entrées, assises au premier rang s’impatientent. Si tout le monde parle en même temps on ne s’entend plus… Après quelques recommandations les lumières s’éteignent enfin. « Chuuut, ça commence… »

Les lumières, les musiciens, le son…  On est attentif, immobile sur sa chaise, intimidé. La musique vivante ne sonne pas comme la musique enregistrée, le son est clair et les basses enveloppantes, on fixe les doigts sur les instruments. Après quelques morceaux, Elisabeht Paniz, chanteuse et saxophoniste, nous parle de Daniel Maximin, de la nature, et de son île loin dans les Caraïbes. On répond timidement : « oui on l’a étudié ! » Bien, maintenant que nous avons fait connaissance pourquoi ne pas s’essayer à la mazurka créole ? Certain·e·s se recroquevillent sur leurs chaises, la maitresse n’avait pas parlé de danse… Pas de panique, ça n’est pas une interro ! Alors on s’initie : trois pas à droite, trois pas à gauche… C’est facile. On hésite entre le rythme de la musique et celui des voisins : c’est un peu chaotique mais on est là pour s’ambiancer !

On accompagne la chanson suivante en tapant dans nos mains, le bassiste nous guide. C’était tellement bien qu’emportés par la fougue, les plus enthousiastes prennent l’initiative de taper dans leurs mains sur le morceau suivant… Dans l’ombre les maitresses s’agitent, « chuuut ! Pas maintenant, pas sur une valse ! »
Vous connaissez un petit oiseau qui se nourrit de fleurs ? Le COLIBRIS bien sûr ! Ce titre-là était très attendu, on le reprend en chœur. C’est un vrai tube, d’ailleurs il est dans le dossier pédagogique. Le public est debout. Le succès est tel que le groupe fait un bis.
La fin du concert est l’occasion d’interroger les musicien·ne·s. « Pourquoi n’a ton pas assez de temps ? L’école pourrait attendre ! » « Vous pouvez nous faire un solo ? », « Combien de temps pour devenir musicien ? » « Vous avez commencé à quel âge ? ». Hélas il faut se quitter, reprendre son manteau et repartir vers l’école. L’heure de la sortie approche, il ne faudrait pas être en retard. Le calme revient, dans son cadre en bois perché au-dessus du bar la baronne sourit.

Le Grizzly

ELISABETH PANIEZ : VOIX ET SAXOPHONE ALTO / GAËL VENTROUX : BASSE ÉLECTRIQUE / CHRISTOPHE PIOT : PERCUSSIONS
LE MONDE SERA 
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