La place est grande au Pannonica pour les musiques qui sortent du cadre ou qui l’éclatent d’elles-mêmes. On parle ici de celles qui font tantôt grand bruit, tantôt laissent s’évader le son à la manière d’un soupir langoureux… Ces musiques qui vont au-delà, en-dehors, au-dessus ou au-dessous… Elles vous mènent ailleurs, là où il n’y pas d’impératif ni aux mélodies ni aux harmonies, tout ou presque est déconstruit, bricolé ci-et-là, rafistolé autant que raccommodé. Ce genre de musiques qui brouillent les circuits, vous font perdre la notion du temps, parfois même de plaisir, car elles ont l’audace de vous coincer en plein questionnement intérieur : « est-ce que je peux vraiment affirmer que j’aime ça ? »… mais n’est-ce pas là l’expression de notre esprit critique ?
On parle de ces musiques qui vous titillent, qui vous interrogent et qui vont même jusqu’à vous catapulter dans un autre monde, une autre sphère, une nouvelle faille spatio-temporelle ! Le genre de concert où on est pas sûr alors de ramener ses potes, encore moins d’y prévoir son date, et qui pourtant, va vous marquer pour de bon, vous proposant un instant d’éclatement total, en bref, un grand moment de respiration et de libertés. Noise ou improvisées, on parle bien sûr des musiques libres !